Pour réussir le recrutement de son top management et ainsi disposer des profils adéquats, il faut procéder de la bonne manière. En effet, le succès de l’entreprise repose en grande partie sur la qualité managériale de l’équipe de direction et d’encadrement. Il faut alors identifier les enjeux du recrutement et les différentes méthodes pour y parvenir.
La nécessité d’une bonne compréhension du top management pour réussir le recrutement
Par définition, le top management est le niveau le plus élevé de direction et de prise de décision au sein d’une structure. Le top manager est le stratège qui définira l’orientation stratégique de l’entreprise. En plus du directeur général, le top management englobe aussi les postes-clés, comme les directeurs régionaux et nationaux pour les multinationales, les directeurs financiers, les directeurs marketing, les directeurs scientifiques… Tout poste qui implique une prise de décision autonome est concerné par le top management.
Le recrutement de son top management gagne à adopter une stratégie active afin d’atteindre les meilleurs profils. En effet, dans le recrutement classique qui adopte la méthode pull (du candidat vers le recruteur), le candidat idéal pour un poste stratégique ne se manifestera pas forcément. Grâce à la méthode dite « executive search », c’est le recruteur qui va au-devant des profils les plus intéressants. Ces derniers peuvent déjà être en poste, mais cela ne freine pas le processus de recrutement.
À la différence du middle management et du lower management, le top manager justifie de nombreux soft skills essentiels à la gestion globale de l’entreprise en plus de ses compétences managériales. Il doit notamment justifier d’une vision à long terme, une compréhension pointue de la place de l’entreprise au sein de son secteur d’évolution et une grande capacité d’administration. À cela s’ajoutent les qualités spécifiques au domaine de l’entreprise.
Sans une bonne compréhension du rôle du top manager, son recrutement est voué à l’échec. Tout au long de sa mission, il doit transformer sa vision en un système opérationnel que le middle manager pourra mettre en place auprès des salariés.
Quelles sont les méthodes de recrutement du top management ?
Il existe plusieurs méthodes pour recruter le top manager qui saura mener l’entreprise vers le succès.
La promotion interne
Dans un grand nombre de cas, la promotion interne constitue la meilleure manière de trouver son top manager. En effet, un collaborateur de longue date impliqué dans le développement de l’entreprise a une parfaite connaissance de son fonctionnement. Si nécessaire, on peut prévoir une période de formation afin de permettre au profil d’acquérir les qualités managériales indispensables.
Le mieux est de mettre une politique de gestion des ressources humaines qui permet de détecter les collaborateurs à haut potentiel. Ce ne sont pas forcément les mieux notés durant leur cursus universitaire qui manifestent les meilleures compétences, mais ceux qui développent de grandes qualités humaines et techniques tout au long de leur parcours professionnel.
Le réseautage
Prendre part aux événements réservés aux dirigeants d’entreprise est un autre moyen de dénicher la perle rare. Le réseautage permet de se tenir au courant des mouvements des compétences, des fins de contrats ou encore de la volonté de certains dirigeants de changer de cadre. Ce sont là de précieuses informations que vous pourrez mettre à profit pour apostropher directement l’élément à recruter.
Les réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn constituent un excellent moyen de nouer contact avec des cadres dirigeants qui souhaitent se mettre en mouvement. Quel que soit le moyen de réseautage, une série d’entretiens ultérieurs sera nécessaire pour confirmer les qualités et les compétences des profils approchés.
L’executive search : la méthode des chasseurs de tête
Pour recruter le top manager, vous pouvez procéder à la manière d’un cabinet de chasseur de tête, c’est-à-dire une executive search. Cet anglicisme peut se traduire en français par l’expression recherche active. Plus clairement, c’est au recruteur de partir à la recherche des profils les plus intéressants. Ces derniers peuvent être libres de tout engagement, mais un bon nombre d’entre eux sont déjà en poste. Pour ces derniers, il faut les approcher avec tact en vue d’obtenir un entretien qui aidera à cerner leurs aspirations professionnelles et leurs principales qualités.
L’executive search nécessite une parfaite connaissance du secteur où il faut recruter. Il est également primordial de disposer de grandes compétences en ressources humaines pour disposer de la bonne technique d’approche et ainsi intéresser les meilleurs profils. Si vous n’avez pas les ressources nécessaires pour y procéder, vous pouvez toujours faire appel à un cabinet spécialisé. Ce professionnel se rémunère généralement à la fin du processus de recrutement, c’est-à-dire après l’intégration et une période d’essai concluante. Il est donc soumis à une obligation de résultat.
Le top management : de plus en plus de PME concernées
En France comme ailleurs, le top management a longtemps concerné les seules grandes entreprises et les multinationales. Aujourd’hui, de plus en plus de PME ont compris l’enjeu d’un recrutement de qualité pour la direction de leur entreprise. C’est notamment le cas pour le secteur de la haute technologie et de l’économie numérique où la mutation rapide du marché implique des compétences accrues.
Pour maîtriser le coût, le recours à un top manager peut se faire sur une durée limitée sous la forme d’un contrat de consultance. Néanmoins, les gérants en place devront être capables de mettre en application les décisions et les orientations stratégiques.
Le top manager : un profil résolument humain
Durant de trop nombreuses décennies, les top managers se sont focalisés sur les seuls chiffres d’affaires pour justifier leur succès. Aujourd’hui, la direction se recentre sur l’humain non seulement pour améliorer les conditions de travail des salariés, mais aussi pour renforcer l’image de marque auprès de la clientèle.
De nombreuses entreprises ont fini par péricliter par manque de vision humaniste de leurs dirigeants, aboutissant à une crise de confiance des salariés et des clients, premiers acteurs du succès d’une entreprise.